un mois ... un cap

La vie de la famille Capitaine au bout d'un mois ...

Commençons par Ismaël :
c'est ahurissant comme il a changé en un mois. Il est passé du petit nourrisson au petit bébé. Il a pris 4 cm (4 cm, c'est énorme !!!!! 4 cm en 1 mois, je trouve ça complètement dingue !!!) Son tour de tête a beaucoup grossi aussi. Il a perdu ses cheveux du haut du crane, ils repoussent un peu plus clairs que les premiers. Il a des périodes d'éveil de plus en plus longues. Il semble être sorti du brouillard puisqu'il regarde, fixe et suit presque des yeux. Il fait des sourires, à ses nombreuses peluches et aux fleurs et autres papillons qui trainent autour de lui. J'ai eu le droit à deux d'entre eux, c'est trop mimi. Il a découvert les joies des coliques et des rots qui ne veulent pas sortir, ce qui justifie de nombreuses heures d'expression vocale dont les décibels évoluent avec le bébé. Il a du mal à s'endormir, il a souvent besoin des bras de ses parents ou de se rassurer avec ... LA SUCETTE !!! (je suis une mère trop faible, je voulais pas l'habituer à ça, mais c'est parfois tellement difficile ...) Médicalement, il est parfait, des bons poumons, un coeur qui fonctionne bien, des boutons de chaleur, mais c'est pas grave, il suit parfaitement les courbes de croissance, il a un "magnifique tonus" (c'est même marqué sur son carnet de santé) et, d'après la pédiatre ... beaucoup de caractère !!!!

Continuons avec les parents :
La mère, moi, donc. Je découvre, depuis un mois, des sentiments, des émotions, des angoisses que je ne me connaissais pas. Très très amoureuse de ce petit bout de bonhomme, je suis aussi très inquiète par ses longs intervalles sonores (une faim ? un mal de ventre ? un rot ? un pet ? un caca ? un froid ? un chaud ? et pourquoi ces boutons ? ...) Personne pour me donner de réponses ... Alors j'essaye un truc, un autre, je tâtonne et au final, quand la nuit tombe, je me rends compte que j'ai passé ma journée à pouponner. Et là, la contradiction s'installe en moi. J'adore m'occuper d'Ismaël, je prends beaucoup de plaisir à partager mes journées avec lui, même quand il passe son temps à pleurer et pourtant, j'ai aussi beaucoup de mal à accepter d'avoir perdu ma liberté. J'ai à la fois besoin de lutter pour ne pas tomber dans la fusion complète avec "mon fils" et à la fois envie de fuir, d'aller faire la fête, et retrouver la légèreté et l'insouciance qui m'ont quittée le 5 août à 6h55.

Le père maintenant, David. Il a recommencé à travailler à peu près deux semaines après l'arrivée d'Ismaël. Pas très motivé, il a pris beaucoup de retard dans ses chantiers. Il est donc bien obligé de rattraper le coup, ce qui n'est pas pour le détendre ! Il joue depuis peu le rôle de "patron" puisqu'il travaille avec un mec du ponton. Il a donc la tête largement remplie par son boulot, il aimerait être disponible pour son fils qu'il ne voit pas beaucoup, pour sa femme un peu aussi, sans oublier non plus les copains, la famille ... Pas si facile de trouver sa place au milieu de tout ça et de réussir à tout gérer. Heureusement, de nombreuses discussions accompagnent nos états d'âme respectifs ... haaa, la communication, il n'y a que ça de vrai !!!

Pour résumer : un bébé d'un mois c'est des questions sans réponses, une épreuve pour le couple, des montées d'énervement rapides et intenses, des crises existantielles mais aussi et heureusement une boule d'amour sans limite, une source de plaisir, de satisfaction et d'émerveillement continuel qui font oublier tous les moments difficiles.